Les Gladiateurs

Devenir Gladiateur :

Il existe plusieurs manières de devenir gladiateur, la première, et la plus commune d’entre toutes, être acheté au marché aux esclaves par un Lanista qui enverra son achat dans le Ludus, afin qu’il y soit formé.
La seconde façon de devenir un gladiateur est d’être condamné à mort, mais de s’en sortir. Afin de gagner la faveur du peuple, les prisonniers sont envoyés dans l’arène, à peine armés, et doivent faire face à un gladiateurs aguerri. Si le prisonnier parvient à abattre le gladiateur, il n’est pas rare que les Lanistas fassent des offres afin de l’acheter.
Enfin, certaines personnes ayant accumulé trop de dettes, peuvent s’offrir à un Lanista afin de servir assez longtemps pour gagner l’argent dû.

Une fois envoyé dans le Ludus, les esclaves doivent s’entraîner. Ils ne sont pas encore gladiateurs, loin de là. Pendant une durée de quelques mois à un peu plus d’un an, les recrues subissent une formation éreintante (un homme sur deux périra juste à cause de l’entraînement). Les recrues ne sont pas appréciées par les vrais Gladiateurs, qui les accablent durant toute la formation.
Sous les coups de fouet, ils apprennent l’art des combats avec des armes en bois. Selon leurs capacités, on les formera à un but précis dans l’arène ( voir « Types de Gladiateurs » )
Une fois la formation achevée, les recrues ont un test à passer : Affronter en combat singulier un des gladiateurs du Ludus, à arme réelle. Le but est de gagner le combat ou de tenir 10 minutes complètes sans être tué. Une fois fait, la recrue sera marquée au fer rouge (du sceau du Lanista) et deviendra alors un vrai Gladiateur, se voyant considéré comme tel.

Type de Gladiateur :

Selon leurs capacités, les Gladiateurs s’entraînent avec des armes et des styles de combat différents. Une fois qu’un gladiateur s’entraîne à un type d’affrontement, il ne peut pas changer. Il en existe plusieurs, avec des dérivées:

- Le Murmillon: C’est un Gladiateur sensé représenter les guerriers Gaulois. Ils portent un grand bouclier (souvent, un bouclier de légionnaire romain) ainsi qu’un glaive lourd. Leurs bras et jambes sont recouverts de plaques de fer et de cuir épais, le torse est laissé à nu. Enfin, le Murmillon porte un casque lourd, avec un cimier en forme de poisson.

- L’Hoplomachus: C’est un gladiateur lourd, couvert d’une armure épaisse. Bras et jambes sont couverts de plaques de fer, leur torse peut être couvert d’une cuirasse de cuir. Ils portent un casque semblable à ceux des hoplites grecs. Ils sont armés de boucliers ronds (de taille assez variable, certains ont un petit bouclier d’une trentaine de centimètres de diamètre ainsi qu’une dague dans la même main, d’autres portent un bouclier plus grand, un « Hoplon » bouclier des hoplites Grecs ) et manient la lance.

- Le Thrace : Assez semblable au Murmillon, le Thrace est un gladiateur mêlant puissance et rapidité. Ils portent des casques ressemblant étrangement à ceux des Murmillons, mais pourvus de piques en général. Ils utilisent préférentiellement un sabre, ou des épées recourbées et extrêmement tranchantes, qu’ils allient à un petit bouclier rond ou rectangulaire. Leurs bras et jambes sont couverts de fer mais leur torse reste à nu.

- Le Vélite : Gladiateur attaquant à distance, le Vélite porte une targe de bois en guise de bouclier, et un simple petit glaive, ainsi que trois javelots. Les Vélites servent, en général, dans les combats à plusieurs car seuls, ils ne valent rien. Portant sur leur dos une peau de bête, ours ou loup en général, ils sont meurtriers, mais très peu présents.

- Rétiaire: Un gladiateur léger, mais sûrement l’un des plus dangereux. Son bras droit est protégé de plaques de fer, le reste de son corps n’est pas défendu toutefois. Certains portent un casque, d’autres un simple foulard autour de la tête. Ils portent un trident d’une main, et un filet de l’autre.

- Le Secutor: Un gladiateur léger lui aussi, qui porte un casque bombé (afin que les filets des rétiaires ne se coincent pas dedans). Ils portent des jambières pour seules armures. Certains manient le glaive et un bouclier, d’autres une énorme hache à deux mains.

- Le Dachimère : Couvert aux jambes et au bras, le Dachimère est un gladiateur typiquement offensif qui se bat avec deux armes (souvent deux glaives). C’est un type de gladiateur assez rare, tant et si bien que les gladiateurs ne savent généralement pas comment les vaincre. Le Dachimère est fonctionnel contre tous, sauf le Vélite (Le Dachimère n’ayant aucun bouclier, le Vélite et ses javelots ne lui laissent aucune chance).

- Équites : Ce n’est pas vraiment un gladiateur, mais il a sa place dans l’arène. L’equite est un cavalier, souvent un militaire Romain, vêtu d’une cuirasse légère, d’un glaive, et de javelots.

- Bestiaire : Ce dit d’un gladiateur qui affronte des animaux.

La vie du Gladiateur:

De son lever à son coucher, le Gladiateur s’entraîne au maniement des armes dans la cours du Ludus. Il a, à sa disposition, des équipements sophistiqués pour l’époque afin de s’entraîner.
Les Gladiateurs d’un même Ludus s’appellent Frère entre eux, et se tiennent en très haute estime. Ils se haïssent cependant entre Ludus.

Ils sont nourris d’une tambouille très calorique, mélange de viande grasse et de légumes lourds, ainsi que de fruits afin d’être toujours en forme.

Trois jours avant le début des jeux, les Gladiateurs apprennent qui ils vont affronter, et il arrive que parfois, deux gladiateurs d’un même Ludus doivent se battre l’un contre l’autre.
Ils sont fiers de combattre, qu’importe l’issue.

Contrairement aux autres esclaves, les Gladiateurs peuvent avoir de l’argent. Ils en rapportent un peu à chacun de leur combat, et peuvent aussi parier. Ainsi, certains parviennent à acheter leur liberté.
Lorsqu’un Lanista considère qu’un Gladiateur est vraiment digne de confiance, il n’est pas rare qu’il s’en serve comme Garde du Corps ou assassin, pour les Lanistas les plus véreux.

Le Lanista étant un citoyen, il ne descend que très rarement au cœur du Ludus, aussi délègue-t-il son autorité. Souvent, c’est un ancien Gladiateur, trop vieux pour se battre, mais trop pauvre pour être libre qui se voit devenir maître des Gladiateur. Armé de son fouet, il dicte aux combattants ce qu’ils doivent faire, la conduite à adopter, les tâches à accomplir. Tous l’appellent «Doctore».

Chaque Ludus possède son champion. Le champion est le Gladiateur le plus titré de l’école de Gladiateur. Souvent, les Lanistas proposent leurs champions lors des grands tournois. Les Champions ont plus d’avantages que les autres Gladiateurs. D’une part, ils ont une cellule rien qu’à eux, et confortable. Ils ont droit à de la nourriture plus saine, et peuvent même avoir du vin.

Les Gladiateurs ne sont toutefois pas utilisé que comme combattants, et il est dit que certaines femmes très riches payent très cher pour avoir droit aux faveurs d’un de ces robustes guerriers.

Le combat :

Les affrontements de Gladiateurs sont en général d’une violence rare, mais la mort n’est pas forcément l’issue de la bataille. Tout d’abord parce que tous les combats ne sont pas à mort. Les affrontements entre combattant sont en général de la pure exhibition, et le but est juste de blesser son adversaire. Beaucoup de combats s’arrêtent au premier sang versé.

Les Primus, combats les plus importants des jeux, sont toutefois des luttes à mort dites « Ad-Gladium.» Les Lanista gagnent énormément lorsque l’un de leur Gladiateur y participe, mais il s’agit d’une chose risquée, puisque l’un des deux doit mourir.

Un Gladiateur grièvement blessé peut abandonner le combat, en présentant ses deux doigts, index et majeur collés et levés vers le ciel. Ainsi, le maître des jeux doit prendre la décision. Laisser la vie sauve à l’homme, ou le faire mettre à mort. Abandonner un combat est une grande honte pour un Gladiateur, et rares sont ceux qui ont pu abandonner et revenir dans l’arène. Le Peuple ne veut pas voir de lâche.

Il existe plusieurs sorte de combats de Gladiateur, le plus commun restait le un contre un. Seulement, afin de rendre les choses plus violentes encore, il n’était pas rare de voir des combats à dix contre dix. Bien souvent, des gladiateurs au talent plutôt modestes participaient à ce genre de conflits, très lourds en pertes.

Parfois, un Champion était choisit pour mettre à mort des prisonniers importants, chefs de Guerre ennemis, traîtres, assassins... Les esclaves aussi étaient parfois armés, et par groupe de quatre ou cinq, envoyés contre un Gladiateur aguerri. S’ils triomphaient, chose très rare, ils étaient achetés par les Lanistas.

Enfin, il y a les combats contre les bêtes.